vendredi 29 janvier 2016

MA CHAMBRE NOIRE

(Une expérience personelle)
 
Aimez-vous la photographie ?
 
Quand  j’avais vingt ans j’ai découvert et aimé la photographie artisanale, celle que l’on travaillait toujours à la chambre noire où il n’y avait aucune lumière afin de ne pas nuire aux matériaux  que l’on utilisait en photographie (des pellicules, des papiers photographiques, du révélateur, du  fixateur, et cetera). Je me souviens souvent de mes deux chers agrandisseurs  italiens Durst: l’un  pour le développement des photos en  noir et blanc et l’autre pour les couleurs. Il y a cinquante ans j’étais vraiment mordu par la photographie et  son entourage (la campagne, les villes historiques, les gens, les oiseaux, les ruisseaux et tant d’autres choses). De nos jours le grain de chlorure d’argent  a été  remplacé par le pixel, par la photographie numérique. Photoshop fait tout maintenant. C’est le progrès. Et de l’art individuel, qu’en reste-t-il ? Moi, quand on me voyait dans ma chambre noire chez moi, mes proches et mes amis me disaient : à chaque fou sa marotte.
 
J’étais toujours ahuri quand j’entendais quelqu’un nommer cette chambre  comme noire.  Mais, pourquoi ? J’y ai vu pendant toute ma vie un tas  de couleurs cachées dans les ombres : noires et blanches et d’ailleurs vertes, jaunes, bleues, magentas, cyans, et cetera. C’était toujours une danse mystérieuse de couleurs qui ne s’arrêtait jamais. J’avais en ce moment, je croyais, un cœur un peu en couleurs par l’influence de ma chambre noire et cela a marqué ma vie et ma façon d’envisager les affaires à travers une  voie positive à moyen et à long terme. J’ai choisi  toujours le chemin de l’optimisme.
 




 
 

 

Aucun commentaire: