jeudi 28 janvier 2016

UN RÊVE IMPOSSIBLE


J’aime le français,  je continue à l’étudier et j’aime aussi essayer d’écrire
de  petites histoires crées par moi.  Voici  une  de celles-ci :

C’est très fréquent chez certains écrivains quand ils écrivent un livre, un roman, un conte, et cetera, de  parler de livres. C’est en vogue parler de méta littérature, bien qu’il y ait des gens qui pensent que  cette sorte de littérature n’existe pas, qu’elle n’est que fiction pure.

Je suis venu ici à cet endroit tout à côté de la mer avec mon ami Noah voir si nous pouvons pêcher.  Je m’appelle Gaël.

J’aimerais pêcher des poissons à belles couleurs, mais je crois qu’il n’est pas possible dans ce coin maritime de ma ville parce que ce sont des poissons tropicaux qui ont l’habitude d’habiter dans des récifs coralliens. Pour être honnête, j’aimerais pêcher un poisson-banane, comme celui de Jérôme D. Salinger dans son conte Un jour parfait pour le poisson-banane. C’est un caprice personnel.

Mon ami et moi, nous y sommes restés insouciants, silencieux,  parce qu’en pêchant on ne parle pas, les poissons s’enfuient. Nous étions tous les deux convaincus qu’il ne serait pas possible cette  sorte de pêche, alors nous y restions paisiblement et  après longtemps j’ai entendu une voix profonde, caverneuse, comme si elle était sortie d’outre-tombe. C’était la voix  de quelqu’un qui demandait quelque chose avec insistance. Mon ami et moi, nous nous sommes regardés complètement  perplexes et étonnés et tout de suite j’ai jeté un coup d’œil à notre entourage en essayant de trouver une explication à cette affaire si drôle.

J’ai entendu la voix encore une fois, mais je n’ai pas du tout compris  ce qu’elle voulait me dire. Le phénomène s’est reproduit plusieurs fois. Dans une des occasions j’ai entendu avec une clarté précise :

-Je veux appartenir à Greenpeace.

Il ne faut pas dire que je suis devenu pétrifié parce qu’il était clair que la voix provenait de la profondeur de la mer au-dessous de nous.  Nous avions laissé il y avait déjà longtemps notre simple matériel de pêche et nous avions commencé à changer nos impressions sur cet  événement si mystérieux que semblait jailli d’un conte d’Edgar Allan Poe.

Ce n’est pas possible d’entendre une voix que semblait être humaine en venant de la profondeur de la mer. Je me suis posé des questions sur le mystère en ce moment-là. Je ne voulais pas devenir fou, mais cependant  j’ai posé à  la voix la suivante question :

-Qui êtes-vous ?

La voix répondait d’un ton plus clair et moins confus:

-Je suis le capitaine Ahab, qui n’est pas mort avec la baleine blanche.

Mes yeux se sont écarquillés. J’avais peur, très peur et je crois que mon ami aussi. La voix se répétait déjà avec une clarté très nette. Elle semblait être tout près de nous. Quelqu’un derrière nous est venu tout à coup nous toucher dans nos épaules en nous secouant doucement et en nous disant :

-Réveillez-vous, vous étiez endormis et c’est dangereux  parce que vous pouvez tomber dans la mer et vous noyer. Dégourdissez-vous, s’il vous plaît.

Nous nous sommes dégourdis et je me suis rendu compte que j’avais été en rêve et mon ami aussi. Je me souviens que mon ami m’avait dit très tôt le matin avant que nous étions allés pêcher qu’il venait de finir la lecture du roman Moby Dick, qu’il l’avait aimé beaucoup, beaucoup plus que le film et que le sujet il l’avait interprété comme une allégorie du mal, joué arbitrairement par la baleine qui détruit aveuglement tout ce qu’elle trouve à son passage et par le capitaine Ahab, image fidèle de la méchanceté obscure, tordue et obstinée, assez vindicatif, qui traîne sans rime ni raison de nombreuses personnes à une mort inutile. Mon ami a comparé le capitaine avec certains politiciens actuels, dont les noms nous les avons dans l’esprit.

Je n’essayerai ni la pêche de poissons à couleurs ni du poisson-banane, non. Ou si? Je ne peux vous dire ni si ni non. Je ne sais pas. Je n’en suis pas sûr maintenant.

 

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